Joseph Savina

(1901-1983)

Joseph Savina nait au sein d’une famille d’ébéniste vivant à Douarnenez (Finistère). Il poursuit son éducation au contact de Jean Le Picard, menuisier et sculpteur.

Il ouvre son propre atelier, nommé « Atelier d’Art Celtique » rue Saint-André à Tréguier (Côte d’Armor). Il y conjugue l’apprentissage de son métier, et l’esprit nouveau du design, restant simultanément un ardent défenseur de l’art breton. Il refuse les détails décoratifs trop convenus, préférant mettre en évidence les lignes de construction de ses meubles. Qualifié à l’époque de « brodeur sur bois », il produit de nombreux mobiliers. Savina tient à proposer une grande variété de choix décoratifs, qui deviendront progressivement le vocabulaire de sa création : palmettes, volutes, losanges, poissons, entrelacs de laminaires etc. Loin de l’agitation militante et politique, Joseph Savina s’attache à manifester ses ambitions à travers ses créations artistiques.

1935 : Rencontre avec Le Corbusier

Cette rencontre d’idées et de personnalités, entre l’architecte et Joseph Savina jettent les bases d’une profonde amitié, qui durera jusqu’à la mort de Le Corbusier en 1965. Dès le début, Savina manifeste son désir d’approcher la création contemporaine. De nombreuses correspondances témoignent de la genèse de leur production commune, dans lesquelles il affirme notamment que « l’œuvre plastique est à la base de l’œuvre architecturale ». Il s’intéresse passionnément aux innovations architecturales de Le Corbusier, dont on remarque que l’architecture s’apparente souvent à de la sculpture, s’essayant à mettre en parallèle les principes de Le Corbusier avec sa vision de l’art breton. Quant à lui, à près de 60 ans, Le Corbusier s’engage alors sur le chemin de la sculpture. Il invite Savina à « passer du décoratif à la véritable sculpture » puisque pour lui « tout est sculpture ».

La seconde guerre mondiale n’a pas raison de leur amitié, elle est au contraire l’occasion de nouveaux échanges épistolaires, dès 1940. Elle marquera le début de leur véritable création commune. En mai 1943, l’atelier de Joseph Savina rouvre ses portes et l’ébéniste soumet alors par courrier à son ami certaines de ses dernières créations, auquel l’architecte répond : « Courage Savina ! Vous êtes plein de talents ! J’ai plaisir à travailler avec vous ! ». 

1946 : Prototype de la sculpture Ozon Opus

C’est d’une gouache envoyée en remerciement du ravitaillement qu’il procurait à Le Corbusier, en pleine période d’après-guerre, que Joseph Savina pensa à sculpter cette oeuvre dans le bois. « Savina, je trouve, quant à moi, cela épatant, dépassant mes espérances. N’est-ce pas là de la bonne statuaire ?! » Ces lignes – relatives à la sculpture Ozon, Opus 1 – soulignent une véritable communion entre les deux hommes. Les initiales J.S – L.C apparaissent alors sur les sculptures. C’est le début d’une production de nombreuses sculptures polychromes dont seulement deux exemplaires sont de grandes tailles. Savina aidé d’un ébéniste breton, réalisa la sculpture sur bois, qui était ensuite corrigée par Le Corbusier, qui une fois la forme validée, se chargeait lui-même de la polychromie, n’hésitant pas y revenir si elle ne le satisfaisait pas.

Il décède en 1983 à Tréguier.

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Mobiliers

  • Joseph Savina
Ca. 1950
  • Joseph Savina

Lit

Ca. 1956-1964
Demande de renseignements : Armoire

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